Le mauvais sort a été jeté sur la Bourgogne comme sur l’Egypte de l’ancien testament. Pour nous rappeler que le vin est avant tout « le fruit de la terre et du travail des hommes », le ciel nous est tombé sur la tête en cette année 2012 !
Pourtant le temps clément jusqu’en Janvier nous faisait craindre un hivers sans froid. Les températures de Février (jusqu’à -10 pendant plus d’une semaine) nous ont remis dans le droit chemin avec quelques conséquences. Ce gel d’hiver s’est fait plus particulièrement ressentir sur les parcelles fragiles que sont les jeunes plantations (GRAVIERES BLANC LADOIX BLANC et BOURGOGNE BLANC) et sur la partie basse du CLOS des CORNIERES.
Retour d’un temps chaud et lumineux en Mars qui a fait croire à la végétation que l’été était arrivé ! Alors que nous partons voir notre fils en CHINE le 3 avril les cerisiers sont en fleurs et la vigne est déjà bourgeon vert. Mais à notre retour le 17 avril nous ne pouvons que constater le gel de printemps survenu dans la nuit du 16/17 Avril. Ce dernier a été particulièrement ravageur. Toutes nos vignes ont été touchées à l’exception de notre parcelle de POMMARD à la végétation toujours plus tardive.
Début des travaux d’ébourgeonnage le 7 Mai.
La grêle, sur SANTENAY, en Avril (sans conséquence) puis en Juin (anniversaire de Marjorie) et Juillet violents orages, accompagnés de grêle, touchent notre domaine. Le 1er Aout, c’est la troisième fois que la grêle passe à CHASSAGNE MONTRACHET et à PULIGNY MONTRACHET sur notre parcelle de BOURGOGNE ALIGOTE. A cette période de l’année les grêlons endommagent les grains verts et attaquent le bois de vigne.
Coulure(1) et Millerandage(2) : le passage de la fleur en fruit, au mois de Juin, s’est fait dans de très mauvaises conditions avec pluie et froid ce qui a entrainé coulure et millerandage sur l’ensemble de nos parcelles avec des dommages plus importants sur ALOXE CORTON et LADOIX.
Mildiou(3) et Oïdium(4) : Les vignes, rendues plus fragiles par le gel et la grêle, ont subit de fortes pressions de mildiou et d’Oïdium. Les produits de contact, à base de soufre et cuivre, que nous utilisons contre ces maladies dans notre culture biologique, n’ont pas toujours pu être positionnés à temps dans toutes nos parcelles, surtout celles de bas de coteaux moins bien drainées. Ainsi, nous avons perdu toute notre récolte de BOURGOGNE PINOT NOIR dans les bas de SANTENAY.
Le travail va bon train, mais les cuves ne se remplissent pas car les raisins sont de petite taille avec seulement quelques grains par grappe. Dés la fin de la première journée nous appréhendons une très faible récolte. Mais plus les jours passent et plus se confirme une petite récolte de très belle qualité : les raisins sont sains, sucre et acidité sont équilibrés, les tanins demandent un peu de travail pour l’extraction, mais sont soyeux et stabilisent les matières colorantes.
à venir
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